Mon intention n'est pas de reprendre sur nouveaux frais la démonstration que M. M. MAUSS a donnée dans son article sur L'expression obligatoire des sentiments Les faits chinois que je veux exposer n'auraient point, pour la preuve, autant d'autorité que les faits australiens : ils ne sont pas empruntés à « des populations suffisamment primitives au sens propre du terme », mais à un peuple déjà pourvu d'une civilisation savante et complexe. Je les extrais de Rituels dont la rédaction suppose une remarquable activité de la pensée réfléchie (3). Ils n'ont plus assez de fraîcheur pour donner à sentir qu'à ses débuts le langage des sentiments est « éminemment marqué du signe de la non spontanéité, de l'obligation la plus parfaite »