histoires sont malheureusement vraies. Rien n'en a été inventé.
On n'en a pas nommé les personnages : voilà tout ! On les a masqués et
on a démarqué leur linge. « L'alphabet m'appartient », disait Casanova,
quand on lui reprochait de ne pas porter son nom. L'alphabet des romanciers,
c'est la vie de tous ceux qui eurent des passions et des aventures, et
il ne s'agit pas de combiner, avec la discrétion d'un art profond, les le?res
de cet alphabet-là. D'ailleurs, malgré le vif de ces histoires à précautions
nécessaires, il y aura certainement des têtes vives, montées par ce titre de
Diaboliques, qui ne les trouveront pas aussi diaboliques qu'elles ont l'air
de s'en vanter. Elles s'a?endront à des inventions, à des complications, à
des recherches, à des raffinements, à tout le tremblement du mélodrame
moderne, qui se fourre partout, même dans le roman. Elles se tromperont,
ces âmes charmantes !