Si le temps s'arrêtait, trouverions-nous la force de nourrir nos amours ?
Dans un univers romanesque où l'enchantement se confronte à la fastidieuse routine du quotidien, nos héros sauront-ils braver les interdits, surmonter les obstacles, faire face aux rigidités d'une société conservatrice, pour que la vie un instant suspendue par une force malicieuse se prête, tel un fleuve capricieux, aux improvisations frivoles.
Avis d'un lecteur ;
Eric, tu as sans doute trouvé ton style, ton univers poétique, hors du temps, fruit de ton travail de « paresseux » actif. Je dirais qu'y a du Jacques Tati dans ta prose, dans tes contes fantastiques pétris de dérision et d'un humour choisi.
Je passe sur quelques ponctuations défaillantes de ce dernier opus, car j'ai aimé, surtout, ta capacité à emmener le lecteur dans une histoire dont on ne veut pas manquer la fin.
Il y a aussi dans ce livre, et d'autres, je crois, une ambiance qui me fait penser à Corto Maltese, ce qui ne m'étonne pas de la part du voyageur et amoureux de la nature que tu es. Je pense que tu observes notre monde avec gourmandise et cela se retrouve dans tes écrits (mais sans oublier les menaces climatiques, bien présentes dans ce texte).
La société montre un rejet, un harcèlement, une certaine haine, même, à l'endroit de Jeudi. Quel sens donnes-tu à cette attitude ? Reflet de notre société cruelle ?
Il y a une allusion à l'inceste vis-à-vis de Lundi (page 44). C'est un sujet grave. Je me suis demandé : qu'allais-tu faire de ce sujet dans ce conte assez léger dans sa forme ? Je n'ai pas vraiment trouvé de réponse.
Merci encore pour l'œuvre littéraire que tu poursuis de plusieurs années.