Poëte au vers parfumé,
Qui veux, sur nos fronts moroses,
Mêler le velours des roses
A l'or du soleil de mai ;
Toi dont la muse éveillée
Aime à noter les chansons
Des oiseaux dans les buissons
Et du vent dans la feuillée ;
Rêveur, qui vas, par les champs,
Cueillir ces pâles fleurettes,
Aux mignonnes collerettes,
Dont tu parsèmes tes chants ;
Dans notre siècle de doute,
En ce règne de vapeur,
De Bourse et d'esprit frappeur,
Espère-tu qu'on t'écoute ?
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.