Je débarquai à Majunga, l'un des principaux ports de Madagascar, un matin de septembre, après vingt-trois jours de traversée
Chargé d'une mission par une société industrielle, je devais visiter certaines régions du centre de l'île, et comme ces régions se trouvaient dans le voisinage de la route créée et suivie par l'armée française, ce voyage à travers la terre malgache ne présentait pas grands risques.
Je pourrais donc étudier les mœurs, la culture, et le règne végétal du pays, en toute sécurité.
Ma suffisante, quoique modeste, connaissance de la langue devait me faciliter cette entreprise.