RIEN n'est plus négligé que l'éducation des filles. La coutume
et le caprice des mères y décident souvent de tout : on suppose
qu'on doit donner à ce sexe peu d'instruction. L'éducation des
garçons passe pour une des principales affaires par rapport au
bien public ; et quoiqu'on n'y fasse guère moins de fautes que
dans celle des filles, du moins on est persuadé qu'il faut
beaucoup de lumières pour y réussir.