Dans la société brahmanique, les cérémonies du salut ou les formes du respect extérieur, ont, comme tout ce qui se rapporte aux mœurs, un caractère religieux, et le règlement en est naturellement dévolu aux dharma-çâstras ou livres de la loi. De tous ces livres de la loi ou codes indiens que nous connaissons, celui de Manu traite le plus complètement les matières faisant le sujet de ces çâstras. Ces matières se rapportent à ce que les Hindous appellent les trois états , la naissance, la vie et la mort, et se divisent en trois parties, dont la première, nommée , s'occupe du règlement des devoirs domestiques et civils et des rapports des castes entre elles, tandis que la deuxième, nommée , embrasse tout ce qui a trait aux affaires judiciaires. La troisième partie, nommée , édicte les pénalités ou les expiations. On voit par là que le rituel qui règle les cérémonies de la salutation, les démonstrations de la politesse brâhmanique, doit trouver sa place dans l'âtchâra, la division des coutumes et des mœurs. On le lit en effet chez Manu dans le livre II, qui, à vrai dire, est le livre Ier, puisqu'il est reconnu que le livre qui est actuellement le premier, est de rédaction de beaucoup postérieure au reste de l'ouvrage, ou, pour parler plus exactement, qu'il y a été ajouté après coup.