CE voyage poétique, d'un bourg de Bretagne aux villes d'Italie, semble demander, si rapide qu'il soit, quelques mots d'introduction.
C'est qu'aux fantaisies de la route, au libre plaisir d'aller et de voir, venait se joindre la recherche d'un but plus élevé : de là, comme un double voyage, idéal et réel. Si le précédent volume de Marie s'adressait avant tout au sentiment, celui-ci, même en face des splendeurs de la nature et de l'art, à travers les épisodes, délassements du chemin, devra donc s'adresser souvent à la réflexion.
Heureux peut-être qui s'en tient aux seules émotions de l'âme, aux habitudes du foyer, aux simples joies du pays natal ! Cette idée, symbolisèe dans le chant de La Fleur d'Or, a même donne le titre de ce recueil ; cependant, après les fraîches années de jeunesse et d'inspiration, combien pourraient, dans la vie et dans l'art, négliger la science et impunément se passer d'elle ?
C'est la nécessité de cette recherche pénible, mais fructueuse, qui, conciliant à ce livre les hommes de pensée, décide l'auteur à le placer comme un lien et un anneau entre ses autres œuvres.
Au surplus, à ceux qui gardent une riante image de quelques hameaux d'Armorique d'après l'idylle qui les chanta, l'auteur doit annoncer qu'il reste toujours fidèle à son genre de poésie et à ses premiers instincts. Il sent trop le bonheur de pouvoir se dire : J'ai un pays ! Si donc il s'en éloigne, c'est pour y revenir bientôt et mieux enseigné : encore, dans cette excursion vers le Midi, emmène-t-il tous ses souvenirs, et aux fleurs de l'oranger se plait-il à mêler les fleurs jaunes de la lande. Mais, besoin de l'âme et des yeux, il faut voir de plus près le soleil.
Rentré dans son village natal, et prêt à se replonger à la source de ses inspirations, puisse aujourd'hui le voyageur ne pas croire ses pas entièrement perdus ! Puissent même, dans les lieux qu'il a parcourus ou dans le monde des idées, ceux qui le suivraient, trouver avec plaisir quelques-unes de leurs impressions prévues dans ses notes poétiques et utilement résumées ! C'est que, prise dans son essence, la vie d'un seul est la vie de tous.
Les trois Voyages
L'Église blanche
À Marie endormie
La Fleur d'Or
Le Chant du Chêne
À l'Avenir (I)
Les deux Routes
À l'Avenir (II)
L'Éloge de Nantes
Les Goëlands
À la Fantaisie
Vœu de l'Art
Jacques le Maçon
Tableau d'Intérieur
Les deux Statuaires
À E.
Les trois Plaisirs
Le vieux Collège
À Lucy
À plus d'un
Consultation
Au bord de la Méditerranée
Symboles
Les deux Fleurs
Le Semeur
Le Rêve
À un Sage
Lettre à un Chanteur de Tréguier
Chemin faisant
L'Eglise byzantine
Giannina
Heures de trêve
L'Aleatico
La Fleur qui m'est douce
À ma Mère en Italie
Camée
Les Frères de la Miséricorde
À un Religieux
Chants alternés
Palinodie
Lettre à Berthel
Aux environs d'Albano
À S. Mauto
Pour l'Académie de France à Rome
Les Dieux chez Anacréon
Les Cornemuses
Les Fleurs sombres
Aspirations
Hymne au Père
Le Gladiateur
En traversant le Forum
Aux Prêtres de Bretagne
Sur d'anciens Amis
À la Maison d'Horace
Talismans
L'Hôtellerie
Vendredi
Hymne au Fils
Les Dissonances
Camée
Les trois Frères
Frutti di Mare
À Luigi Parisi
Morgana
La Plainte du Pêcheur
Le Chemin nouveau
Accord
Lettre à Loïc
Les Nymphes et les Fées
La Courtoisie
En revenant du Lido
L'Andromède
Funérailles d'un Amour
Væ Victis
La Plainte de Silvio
L'Asile
À un Navire grec
Après une Tempête
Le Voyage d'Italie
Les Pôles
Fête de Village
Portraits
Sur les anciens Poètes
Le Livre